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Les Bachelors Direction de Production révèlent 7 courts-métrages inspirants

Le parcours des étudiant·es en Bachelors Direction de Production, promo 2024, s’est achevé hier avec la soirée de projection de leurs 7 courts-métrages de fin d’études. Un moment riche en émotions, nous sommes très fiers de leur parcours et du travail accompli. 

Les étudiant·es ont eu 1 an pour produire une série de courts-métrages autour de thèmes capables de résonner auprès de tous, et en particulier des jeunes de leur génération. Après de nombreux échanges et réflexions partagés entre eux, les thématiques du harcèlement, de l'addiction et de la transidentité ont émergé.

« Ces sujets nous paraissent essentiels à explorer et nous avons souhaité les défendre, chacun à notre manière. Ils sont le reflet d’une réalité qui nous touche, nous ressemble et qui interpelle toute la nouvelle génération. En tant qu’étudiants en cinéma, nous avons souhaité offrir, à travers sept œuvres de fiction, une perspective authentique, au plus proche de l’humain et du réel. » 

Les binômes de producteurs se sont formés pour accompagner ces projets uniques, déclinant les thématiques du harcèlement scolaire, de la transidentité, de l'addiction aux réseaux sociaux... L’énergie qu’ils ont déployée a été collective, elle a croisé la rencontre d’associations, d’équipes techniques et d’acteur·rices très impliqué·es.

Les bases de la production mises en place, les tournages ont été mouvementés, joyeux, surprenants. Leur année s’achève avec la projection de ces 7 courts-métrages. Et une conviction : être allé au bout de ce qui leur ressemble. Certains courts-métrages partiront en Festival… Affaire à suivre !

HandSome Guy 

Réalisé par Swan Barra Thibaudeau
Arthur Lietta, un célèbre acteur participe à une interview retraçant sa carrière. Durant cette dernière, le jeune journaliste Stéphane Rolland lui pose certaines questions, obligeant Arthur à ressasser un passé des plus émouvants.

« Plusieurs facteurs ont nourri notre envie d’aborder le harcèlement subi par une personne transgenre. Néanmoins, il y a un film qui nous a profondément marqués a été le film Boys, don't cry de Kimberly Peirce. Ce film traite de l'affaire Brandon Teena qui a pas mal affecté la communauté LGTBQI+ dans les années 1990. En observant des similitudes avec les évènements actuels comme les agressions de rues, les meurtres et les suicides chez les jeunes, nous sommes convaincus que la sensibilisation à ce sujet est encore insuffisante, ce qui est impératif si nous voulons éviter de perpétuer ces violences. »
Emilie Maurel et Raphael Sireyjol, étudiant·es en Bachelor Direction de Production, promo 2024

Là où vont les innocentes

Réalisé par Ambre Lemaire
Irina est une jeune femme transgenre qui vit seule à Paris. Alors que les conflits Politiques s’enflamment en Europe, le président appelle les hommes au combat. Toujours dans l’attente de son changement d’état civil et sous la pression croissante Du gouvernement, Irina reste cloîtrée chez elle jusqu’à ce que quelqu'un tambourine à sa porte...

« Cette volonté de traiter un tel sujet est née d'une curiosité profonde et d'un désir de mettre en lumière une thématique encore méconnue du grand public. En collaboration étroite avec nos scénaristes et des associations spécialisées, nous avons déployé tous les efforts nécessaires pour que notre film reflète fidèlement les réalités complexes auxquelles sont confrontées les personnes transgenres. Dans ce cas particulier, nous explorons les défis liés au changement d’état civil en temps de guerre, un contexte à la fois sensible et inédit, qui exacerbe ces problématiques déjà difficiles.»
Eloise Falala et Ryan Foulon, étudiant·es en Bachelor Direction de Production, promo 2024.

Une pierre invisible
Réalisé par Diane Panday
Pénélope, une jeune fille de 16 ans, d'apparence ordinaire, mène un combat de chaque instant contre son handicap. Un jour, elle décide de sortir du silence et d’envoyer une lettre à une association. Elle y raconte son harcèlement et sa difficulté à s’adapter au rythme scolaire.

"Le harcèlement, nous l’avons vécu chacune de notre côté durant notre scolarité. Apolline, atteinte d’handicap invisible, a connu cette violence tout au long de ses études. Traiter ce sujet était une revanche sur son passé et pour nous deux l'occasion de faire comprendre à ceux qui le subissent qu'ils ne sont pas tout seuls, qu’il y a toujours une solution. Quand on est jeune, le signaler à un adulte parait toujours compliqué. On a souvent peur des représailles. Parfois, notre parole n’est pas entendue. C’est pourquoi nous avons voulu, à travers cette fiction, mettre en valeur une association bien réelle, “Les Papillons”, qui donne de la voix à ceux qui en manquent."
Apolline Marceau et Morgane Mandon, étudiantes en Bachelor Direction de Production, promo 2024.

LE REFLET DE NARCISSE

Réalisé par Justine Mélan-Roch
Maxime est un homme blanc cisgenre hétéro, qui jouit de la société patriarcale et multiplie les abus sexistes et sexuels tant dans sa sphère personnelle que professionnelle. Jusqu’au jour où lors d’une fête, il subit le retour de bâton de sa misogynie.

"J’ai souhaité traiter des Violences et du Harcèlement Sexistes et Sexuels (VHSS) pour dire que nous les femmes souhaitons que la violence régie par le système cesse. Elle est omniprésente dans notre société patriarcale. La traiter à travers un personnage aussi caricatural et dans le contrôle montre qu’il n’y a pas de profil type, simplement un corps violent et que la violence s’exprime partout sans demi-mesure. Pour enrichir mon propos, j’ai rencontré de nombreuses associations, toutes militent contre la violence faite aux femmes et pour les droits des femmes. Elles m’ont permis de construire le projet dans le respect de la réalité. Une rencontre, en particulier, a été fondamentale : celle avec Violeta Belhouchat, sexologue en résilience. Violeta a partagé ses informations et démontré qu’il n’y a pas de profil type d’agresseur. Elle nous a donné les bases de la coordination d’intimité, ce qui a été utile à Justine pour construire sa mise en scène et les chorégraphies nécessaires au bon déroulement des scènes d’agression." 
Tara Wastiaux, étudiante en Bachelor Direction de Production, promo 2024

la grANDE VIE

Réalisé par Justine Serra
Cléa et Anna font leur rentrée en classe de 1ère. Nico est le petit copain de Cléa. Pressée par le besoin d’argent de sa mère en difficultés financières, Cléa explore la Réalité de la vie qu’affiche Anna sur ses réseaux sociaux en compagnie de sa mystérieuse acolyte, Salomé.

"Croiser les questions de la prostitution des mineurs et de l’exposition aux réseaux sociaux nous tenait beaucoup à coeur au vu d’expériences personnelles auxquelles nous avons été confronté. Nous espérons que ce court métrage pourra devenir un objet de médiation pour déclencher le débat, échanger et partager dans une dynamique de sensibilisation et de prévention."
Tal Weill et Florie Morin, étudiantes en Bachelor Direction de Production, promo 2024

POUR TES YEUX 

Réalisé par Alphonse Caupeil
Leya mène une vie partagée entre sa relation avec caroline et son usage des réseaux sociaux. Lorsqu'elle se retrouve face à une impasse, elle se voit obligée de faire un choix entre ses deux vies.

"C’est avec un grand enthousiasme que nous nous sommes engagées sur ce projet. Ce qui nous a particulièrement plu, c'est la thématique de l'addiction aux réseaux sociaux, un sujet d'actualité touchant de plus en plus de personnes. À travers les personnages de Leya et Caroline, nous souhaitons explorer l’impact de cette addiction de manière approfondie. Notre volonté à été de mettre en lumière les conséquences sans pour autant incriminer les réseaux sociaux. Grâce à des enquêtes culturelles, nous avons recueilli des témoignages essentiels pour comprendre cette problématique."
Marianne Lancelot et Jasmine Kaci, étudiantes en Bachelor Direction de Production, promo 2024

MOLLY

Réalisé par Andréa Mandin
Adam, un jeune homme de 21 ans se rend à une soirée qui le replonge dans ses anciennes déviances. Sa culpabilité d’un évènement passé refait surface et le rongera de l’intérieur.

L’addiction est un thème auquel nous avons été tous deux confrontés, de près ou de loin et par différents biais. C’est là toute la complexité de cette maladie. Une maladie qui peut-être invisible et pourtant nuisible. En se penchant sur le sujet de l’addiction, on se rend compte assez rapidement qu’elle nous est toute familière. Il était important pour nous de prévenir des risques et de l’aspect vicieux que possède l’addiction et de montrer les séquelles que celle-ci peut laisser. Le sevrage en tant que tel n’est pas une fin en soi mais n’est qu’une étape dans le combat contre l’addiction. Il était important pour nous de montrer que celui-ci n’est jamais acquis définitivement, mais nécessite une lutte permanente."
Emma Doursat et Mattéo Durand, étudiant·es en Bachelor Direction de Production, promo 2024